
Ça heurte. Ça pique au coeur. Vous lisez ces mots et vous sentez la colère monter. Si on ne regrette pas d'avoir trompé, c'est que l'on n'aime pas, non ? Ou qu'on est froid, égoïste, aveugle ? Pas forcément. Derrière l'absence de regret, il y a souvent une histoire plus large. Des besoins étouffés. Des limites qui n'ont pas été entendues. Parfois un couple qui ne tenait plus que par habitude. Parfois une âme qui se réveille tard. Parfois du courage maladroit. Et oui, il y a aussi, parfois, de l'indifférence. Mais pas toujours.
J'écris pour vous qui avez été trompé et qui cherchez à comprendre. Pour vous qui avez trompé et qui ne regrettez pas, et qui avez honte de ne pas avoir honte. Pour vous qui êtes au milieu des décombres, et qui ne savez pas quoi en faire. L'infidélité, l'adultère, la tromperie... ce sont des mots lourds. On parle de trahison, de confiance brisée, de fidélité, de loyauté. Et pourtant, la vie n'entre pas toujours dans nos cadres. Alors on va regarder. Sans juger. Sans excuser. Avec lucidité et humanité.
Ne pas regretter, ça veut dire quoi au juste ?
Il y a plusieurs façons de "ne pas regretter". Les mélanger fait mal. Les distinguer éclaire.
- Il y a l'absence de remords froide. On a trompé, on assume, et on se moque du mal causé. C'est rare, mais ça existe.
- Il y a l'absence de regret avec responsabilité. On ne regrette pas l'acte, parce qu'il a révélé une vérité. Mais on reconnaît les conséquences. On ne nie pas la douleur de l'autre. On se tient debout devant.
- Il y a l'absence de regret défensive. Pour ne pas s'effondrer, on rationalise. On raconte une histoire qui tient debout... de loin. C'est une façon de respirer encore.
Ne pas regretter n'équivaut pas à ne pas aimer. Et regretter n'efface pas l'acte. Il y a des nuances. Des réalités qui cohabitent. La clé, c'est la responsabilité émotionnelle. Dire la vérité. Reconnaître les faits. Agir avec respect après la faute. Assumer ses choix. Là se joue l'éthique, plus que dans le seul remords.
Pourquoi certaines personnes ne regrettent pas d'avoir trompé ? Les raisons profondes
1. Le couple était déjà à l'agonie
On ne se sépare pas toujours le jour où l'amour se termine. On habite parfois longtemps un couple fini. On cohabite. On co-parent. On fait "comme si". Et un jour, la tromperie n'arrive pas comme une transgression. Elle arrive comme la preuve que la séparation était déjà là.
"Ça faisait deux ans qu'on ne se touchait plus. On parlait de planning, jamais de nous. J'ai rencontré quelqu'un et j'ai ressenti que j'étais vivante. Je ne regrette pas d'avoir trompé. Je regrette d'avoir accepté de m'éteindre si longtemps."
Dans ces histoires, la tromperie n'est pas la cause de la rupture, mais son symptôme. On ne l'excuse pas. On la comprend. Et on comprend pourquoi le "je ne regrette pas" peut être honnête.
2. L'acte a servi d'électrochoc identitaire
Parfois, la tromperie est un geste de sauvetage maladroit. Une manière de sortir d'un burn-out du couple. Le corps s'allume, la pensée s'éclaircit, le coeur retrouve un battement. Ce n'est pas noble. Ce n'est pas propre. Mais c'est humain.
"J'étais devenue la version fonctionnelle de moi-même. Mère, collègue, intendante. La personne avec qui j'ai trompé m'a rappelé que j'avais une peau. Je n'ai pas regretté. Ça m'a remise devant moi."
Le désir, la sexualité, l'intimité... Ce sont des forces vitales. Quand elles sont étouffées trop longtemps, elles sortent par où elles peuvent. Ce n'est pas une bonne solution. C'est parfois la seule que quelqu'un trouve sur le moment. L'absence de regret dit souvent la gratitude pour ce réveil.
3. Des valeurs différentes sur la monogamie et la fidélité
Tout le monde ne place pas l'exclusivité au centre. Certains la respectent, mais la vivent comme un compromis. D'autres la remettent en question. D'autres encore rêvent d'un couple ouvert ou d'un polyamour consentis. Ils n'osent pas le dire. Ils n'ont pas le langage. Alors ils trichent avec les règles, faute de les avoir discutées.
"J'ai grandi avec l'idée que la fidélité c'est tout. Mais je ne me reconnais pas là-dedans. J'ai trompé parce que je n'avais pas les mots pour dire que je voulais autre chose. Je ne regrette pas. Je regrette d'avoir menti."
Quand les valeurs diffèrent, la tromperie devient un passage à l'acte de cette différence. L'absence de regret exprime souvent une cohérence interne. Là encore, la responsabilité, c'est d'en parler. De nommer ses besoins. De négocier. Ou de quitter honnêtement.
4. Des besoins sexuels et affectifs non reconnus
La sexualité n'est pas un bonus. C'est un langage d'attachement. Quand les besoins restent sans espace, le lien s'abîme. Désirs incompatibles. Fréquence différente. Pratiques taboues. Orientation qui se révèle tard. Corps blessé. On fait comme si. On espère que ça passera. Et ça ne passe pas.
"Je lui ai dit que j'avais besoin de tendresse. Pas seulement du sexe du samedi. J'avais besoin de lenteur, d'attention. Il me répondait 'je suis fatigué'. J'ai fini dans les bras de quelqu'un qui me regardait. Je ne regrette pas."
Ne pas regretter, ici, signifie souvent : "Je me suis choisi." Ce n'est pas confortable à entendre. C'est parfois la seule façon de dire un besoin qui n'a jamais trouvé sa place. La bonne voie ? Non. Une voie. Qui révèle ce qu'il faudra apprendre à dire autrement... ou à quitter.
5. Reprendre du pouvoir après des blessures
Il arrive que la tromperie serve de revanche silencieuse. Après des années de mépris, d'humiliation, de contrôle. Après une infidélité subie. Après de la violence psychologique. On ne prône pas l'oeil pour oeil. Mais on constate que certains gestes arrivent là.
"Il m'a trompée deux fois. Il a juré. J'ai pardonné. Quand j'ai trompé, je n'ai pas eu de regret. J'ai enfin cessé de me sentir petite. C'était mal, mais c'était la première fois que je reprenais ma dignité."
La vengeance soulage... un temps. Elle ne répare pas. Mais elle peut expliquer l'absence de remords : on y a trouvé une forme d'équilibre. Le vrai travail commence après, si l'on veut vivre autrement.
6. Le partenaire avait déjà franchi des lignes
La tromperie n'est pas que sexuelle. Il y a les mensonges d'argent. Les secrets familiaux. Les confidences intimes avec quelqu'un d'autre. Les promesses non tenues. Quand la confiance est déjà entamée, l'adultère arrive parfois comme "une faute parmi les fautes". Celui qui trompe ne regrette pas parce qu'il estime que la loyauté a été diluée depuis longtemps.
"Elle lisait mes messages, fouillait mon téléphone, décidait de nos week-ends. Elle me disait que c'était normal, qu'elle était 'inquiète'. Quand j'ai rencontré quelqu'un, je n'ai pas ressenti de crime. Plutôt une sortie de prison."
Attention toutefois : justifier n'est pas réparer. Si l'on veut être digne, on nomme tout. On ne s'enroule pas dans un rôle de victime unique.
7. Pour survivre à la dissonance, on réécrit l'histoire
Notre psychisme n'aime pas la contradiction. "Je suis quelqu'un de bien" et "J'ai trompé" ne cohabitent pas facilement. Alors on ajuste. On surévalue les défauts de l'autre. On minimise le lien. C'est humain. C'est un anesthésiant. L'absence de regret vient parfois de là. Elle protège. A court terme.
Le courage, c'est d'oser la complexité : "Je ne regrette pas parce que j'ai appris. Et en même temps, j'ai causé une blessure. Je ne veux pas m'y habituer." C'est dur. C'est adulte.
Témoignages et scènes de vie
"On s'aimait, mais pas au même endroit. Moi dans le corps, lui dans les projets. J'ai trompé. Je n'ai pas regretté. Ça m'a montré qu'on se manquait là où ça comptait pour moi."
"Je suis tombé amoureux ailleurs. C'est arrivé. Je ne regrette pas le sentiment. Je regrette de ne pas avoir eu le courage d'en parler avant."
"Je n'ai jamais voulu un couple fermé. Je l'ai accepté pour la garder. J'ai fini par tromper. Je n'ai pas de remords, mais j'assume la souffrance causée. On s'est séparés, et c'est cohérent."
"Elle m'a dit que j'étais frigide. Pendant des années. J'ai cru que j'étais cassée. Quand j'ai rencontré quelqu'un de doux, j'ai compris que j'étais vivante. Je n'ai pas regretté."
"Je n'ai pas de regrets parce que j'ai appris qui j'étais. Mais je ne suis pas fier. Je dois mieux faire que ça."
Les conséquences d'une absence de regret
Ne pas regretter n'efface pas les effets. L'infidélité entaille la confiance. Elle déclenche douleur, colère, dégoût, jalousie. Elle bouleverse l'attachement. L'absence de regret est souvent perçue comme une double peine par la personne trompée. "Non seulement tu m'as trahi, mais tu ne regrettes même pas."
Si vous ne regrettez pas, dites-le avec délicatesse. Et surtout, mettez de l'empathie là où le remords n'est pas. Reconnaissez la blessure. Ne minimisez pas. Ne culpabilisez pas l'autre. Dites vos raisons, oui, mais assumez la responsabilité de vos actes. Le couple, s'il survit, ne survivra que sur une base plus vraie : vérité, transparence, limites claires, choix alignés.
Et si vous êtes la personne blessée, écoutez-vous. L'absence de regret peut être une information cruciale. Peut-être que vous méritez un partenaire qui mesure la blessure. Ou peut-être que vous pouvez entendre que l'autre ne regrette pas l'acte, mais prend soin de vous maintenant. Il y a autant d'histoires que de couples.
Faut-il tout dire quand on ne regrette pas ?
Grande question. Il n'y a pas de règle universelle. Il y a des critères.
- Dites si le risque pour la santé existe. Le consentement sexuel implique une information claire.
- Dites si vous voulez reconstruire en vérité. On ne répare pas sur du mensonge.
- Dites si votre comportement risque de se répéter. Parce que vos valeurs ont changé, ou que vos besoins l'exigent.
- Taire peut se comprendre si l'acte est isolé, ancien, sans impact, et que le dire servirait surtout à vous soulager. Mais attention aux secrets qui s'empilent. Ils mangent les liens.
Le bon repère ? L'intention. Si vous parlez pour vous alléger, attendez. Si vous parlez pour respecter l'autre, même si c'est dur, c'est souvent juste. Et si vous cachez pour "protéger", interrogez-vous : protégez-vous vous-même, ou l'autre ?
Si vous êtes celui ou celle qui ne regrette pas
Vous avez le droit de votre vérité. Mais vous avez des devoirs. Voici des questions pour avancer sans écraser.
- Qu'est-ce que cette tromperie dit de moi, de mes besoins, de mes limites, de mes valeurs ?
- Qu'est-ce que je suis prêt à assumer, concrètement, aujourd'hui ? Transparence, séparation, changement de contrat ?
- Quel est mon niveau d'empathie pour la blessure de l'autre ? Comment puis-je le montrer par des actes ?
- Est-ce que je confonds absence de regret et déni ? Qu'est-ce que je ne veux pas voir ?
- Qu'est-ce qui, dans notre couple, était mort ou étouffé ? Est-ce que je peux l'exprimer sans accuser ?
- Qu'ai-je appris sur mon désir, ma sexualité, mon attachement ? Comment le dire avec des mots simples ?
Et puis, posez des actes alignés. Si vous voulez rester, soyez disponible. Acceptez les questions. Offrez de la lisibilité (où vous êtes, avec qui, pourquoi). Si vous voulez partir, partez proprement. Nommer la réalité est plus digne que de laisser pourrir.
Si vous êtes la personne trompée et que l'autre ne regrette pas
Vous n'êtes pas fou. Votre douleur est légitime. Vous n'avez pas "trop d'émotions". Vous n'êtes pas "dramatique". Vous traversez un séisme. Ancrez-vous.
- Protégez-vous d'abord. Sommeil, soutien, amis fiables, pas d'alcool pour anesthésier.
- Demandez des faits. Calmes, précis. Ni détails pornographiques, ni flou. Juste la réalité.
- Posez vos limites. Ce que vous acceptez. Ce que vous refusez. Ce dont vous avez besoin pour rester, ou pour partir.
- Négociez le tempo. Vous avez le droit de ne pas décider tout de suite.
- Refusez le renversement de culpabilité. Ce n'est pas votre faute si on vous a trompé. Vos difficultés de couple existent, mais l'acte appartient à celui qui l'a posé.
- Entourez-vous d'une aide neutre si possible. Un espace thérapeutique peut vous éviter les impasses.
Une information clé : l'absence de regret n'est pas forcément le signe d'un coeur sec. Mais si elle s'accompagne d'un mépris, d'un mensonge continu, d'une inversion des rôles, d'une violence de mots, ce sont des signaux d'alarme. Ne les ignorez pas.
Trois chemins possibles après une tromperie "sans regret"
1. Se séparer avec dignité. Parfois, le plus beau geste d'amour est de se laisser partir. Vous avez essayé. Vous êtes allés au bout. La séparation n'est pas un échec. C'est un choix adulte.
2. Mettre le couple en pause. Un temps de distance pour voir clair. Chacun chez soi. Un cadre défini. Pas pour menacer. Pour respirer. Pour voir si un lien vivant existe encore, au-delà du choc.
3. Rester et renégocier tout. L'engagement, la fidélité, les limites, la sexualité, la place du désir. Certains couples choisissent une monogamie plus consciente. D'autres ouvrent la relation avec des règles claires. D'autres inventent leur éthique. Le maître-mot : consentement. Clair, explicite, réversible.
Ce qu'il faut réparer, même sans regret
- La confiance. Elle ne revient pas parce qu'on jure. Elle revient parce qu'on est prévisible, cohérent, honnête, sur la durée.
- La sécurité émotionnelle. On arrête les petites attaques. On cesse de minimiser. On écoute, on valide, on s'excuse pour la blessure, même si on ne regrette pas l'élan vécu.
- La lisibilité. Qui, quoi, quand. Les zones d'ombre abîment. La transparence n'est pas un interrogatoire éternel, mais une période de clarté nécessaire.
- Le langage du désir. On apprend à dire ce qui compte : contact, rythme, fantaisies, peurs, limites. On nomme les incompatibilités. On accepte que certaines ne se résolvent pas.
Exercices concrets pour avancer
La chronologie honnête
Chacun écrit, séparément, la chronologie du couple sur une page. Les débuts. Les moments de grâce. Les décalages. Les renoncements. Les discussions évitées. L'événement de tromperie. Puis vous partagez. Vous ne débattez pas. Vous écoutez. Vous repérez les "trous noirs". Vous mettez des mots simples. Ce n'est pas un procès. C'est une cartographie.
La carte des besoins
Vous listez, chacun, cinq besoins essentiels. Affectifs, sexuels, logistiques. Les déclinaisons concrètes : "être touché chaque jour", "avoir du temps seul", "pouvoir dire non sans punition", "avoir de la nouveauté sexuelle", "ne pas être surveillé". Vous les classez en non négociables, négociables, bonus. Vous comparez. Vous voyez réellement où ça frotte.
Le contrat de loyautés
La loyauté, ce n'est pas seulement "ne pas coucher ailleurs". C'est "je te protège en ton absence", "je dis la vérité qui nous concerne", "je respecte ta dignité". Écrivez trois engagements mutuels et concrets. Simples. Mesurables. Par exemple : "Je te dis si je développe un attachement ailleurs", "On a un rendez-vous couple par semaine", "Pas de fouille de téléphone, mais un droit de parole sur ce qui inquiète."
Quand l'absence de regret devient dangereuse
Il y a des drapeaux rouges. Ils ne se discutent pas. Si l'absence de regret s'accompagne de mensonge chronique, de gaslighting ("Tu inventes", "Tu es folle"), de menaces, de chantage, d'humiliation, de harcèlement sexuel ou d'évitement total de responsabilité, protégez-vous. Ce n'est plus de l'imperfection humaine. C'est de la violence. Cherchez du soutien. Parlez. Partez si nécessaire. Votre sécurité passe avant tout.
Et le pardon, là-dedans ?
Le pardon n'est pas une excuse. Ce n'est pas obligatoire. Ce n'est pas un devoir conjugal. C'est un chemin intime, parfois long, parfois impossible. Si vous êtes celui qui ne regrette pas, ne demandez pas à l'autre de pardonner vite. Ce serait lui voler son processus. Si vous êtes celui qui souffre, ne vous forcez pas à pardonner pour sauver l'image du couple. On ne guérit pas en se mentant.
Ce que révèle l'absence de regret
Elle révèle souvent une vérité qu'on n'osait pas se dire. On a oublié sa liberté. On a mis sous le tapis des questions cruciales. On s'est adapté au prix de soi. On a accepté la routine comme une fatalité. On a confondu loyauté et renoncement. L'infidélité, la trahison, la sexualité hors du couple sont devenues les symptômes visibles. On peut les juger. On peut aussi les lire. Et en faire une porte d'entrée vers le vrai.
"Je ne regrette pas d'avoir trompé. Je regrette d'avoir attendu la tromperie pour me rendre compte que j'étais ailleurs depuis longtemps."
Parler vrai, aimer adulte
Le couple adulte n'est pas un couple parfait. C'est un couple qui sait se parler. Qui sait dire "je veux ça, je ne veux pas ça". Qui sait entendre "je ne peux pas te donner ça". Qui sait choisir. Rester, mais pas à n'importe quel prix. Partir, mais pas en fuyant. Inventer un modèle, mais pas en cachant. Mettre la fidélité en actes, ou définir d'autres règles, mais avec consentement. La confiance, la loyauté, la liberté, ce sont des choix quotidiens, pas des slogans.
Si vous tenez à des mots-clés, tenez surtout à ceux-ci dans vos vies
Confiance. Consentement. Responsabilité. Empathie. Clarté. Respect. Le reste suit. Le désir s'apaise quand il est nommé. La sexualité s'épanouit quand elle est accueillie. L'attachement se renforce quand il est regardé. Et si le lien doit se terminer, il peut le faire sans détruire. On peut se séparer sans se massacrer. C'est aussi ça, aimer.
Conclusion : Ne pas regretter n'empêche pas d'être responsable
Pourquoi certaines personnes ne regrettent pas d'avoir trompé ? Parce que leur acte a été une alarme. Parce qu'il leur a rendu une part d'elles-mêmes. Parce qu'il les a réveillées d'un endormissement où elles se perdaient. Parce qu'elles portent d'autres valeurs. Ou parce qu'elles se protègent, mal mais sincèrement. On peut comprendre ces raisons sans les ériger en permission générale. On peut accueillir la complexité sans diluer la responsabilité.
Si vous ne regrettez pas, tenez-vous à cette phrase : "Je n'ai pas de regrets, mais j'ai des devoirs." Devoir de vérité. Devoir d'empathie. Devoir de choix clairs. Devoir de réparer ce qui peut l'être, et de renoncer à ce qui ne tient plus. Si vous avez été blessé, retenez ceci : "Je n'ai pas à tout accepter pour être aimé." Vos limites ne sont pas des caprices. Elles sont votre dignité.
Le couple n'est pas un tribunal. C'est un lieu vivant. On y trébuche. On y apprend. On y perd, on y gagne. L'infidélité, la tromperie, l'adultère... ce sont des événements. Ils peuvent détruire. Ils peuvent aussi révéler. A vous deux de décider ce que vous en ferez. Ensemble, ou séparément. Mais en vérité.
